Un épisode pour le moins hallucinant — et révélateur — s’est déroulé ce week-end à Amsterdam. Douwe Bob, chanteur néerlandais qui a représenté les Pays-Bas à l’Eurovision 2016, était attendu comme tête d’affiche à un tournoi sportif juif pour la jeunesse, le « Jour du Football ». Mais au lieu de chanter devant des enfants et leurs familles, il est monté sur scène… pour refuser de chanter.
Sa raison ? La présence de banderoles et de messages pro-sionistes dans la salle. Douwe Bob a déclaré au micro : « J’aime la communauté juive, mais je suis opposé au sionisme », avant de quitter la scène sans interpréter la moindre chanson. Une décision qui a immédiatement déclenché la colère de la communauté juive néerlandaise, mais aussi de nombreux internautes consternés.
« Une honte. Le fait qu’il refuse de chanter devant des enfants à cause de drapeaux d’Israël est révoltant », a tweeté un utilisateur néerlandais.
Quand « aimer les Juifs » devient une excuse pour haïr Israël
La déclaration de Douwe Bob s’inscrit dans un discours devenu tristement courant dans certains cercles européens : « Je ne suis pas antisémite, je suis juste anti-sioniste ». Une rhétorique dangereuse, qui permet de déguiser une hostilité envers l’existence même de l’État d’Israël sous une couche de fausse tolérance. Le tout, dans un contexte où des propos explicitement antisémites ont été tenus quelques jours plus tôt au festival de Glastonbury au Royaume-Uni, créant déjà l’indignation.
Politisation ou victimisation ?
Face aux critiques, Douwe Bob s’est défendu dans les médias :
« Ce n’est pas moi qui ai politisé l’événement, ce sont les organisateurs », a-t-il déclaré.
Il affirme qu’on lui avait promis un cadre neutre, sans messages politiques ni religieux. En découvrant des affiches sionistes — probablement des drapeaux israéliens ou des slogans de soutien à Israël — il aurait estimé qu’on avait trahi cet engagement.
« Maintenant, je dois prouver que je ne suis pas antisémite », a-t-il ajouté, en précisant avoir reçu des menaces de mort, bien qu’il ait participé l’année dernière à la cérémonie d’ouverture du Musée de la Shoah aux Pays-Bas.
Le vrai scandale : des enfants pris en otage par la haine d’Israël
Mais qui est véritablement responsable de la « politisation » ? Les organisateurs juifs qui ont osé afficher des symboles de solidarité avec Israël — dans un événement communautaire juif — ou un chanteur qui, par refus idéologique, choisit de punir des enfants ?
L’accusation selon laquelle l’événement aurait été « détourné par des groupes politiques » est risible. Un tournoi juif organisé par une communauté juive, avec des références à Israël ? Cela n’a rien d’extraordinaire, ni de provocant. C’est une expression culturelle et identitaire légitime.
Ce qui est en revanche choquant, c’est qu’en 2025, des artistes européens se permettent de « boycotter » des enfants juifs pour des raisons idéologiques, en invoquant le mot magique : sionisme. Ce même sionisme qui a permis la fondation d’un refuge pour des millions de Juifs après la Shoah. Ce même sionisme qui représente aujourd’hui l’existence d’un État démocratique au cœur du Moyen-Orient.
Une Europe qui oublie l’histoire ?
Dans une époque où les violences contre les Juifs explosent sur le continent — y compris dans des pays dits tolérants — le geste de Douwe Bob n’est pas un simple acte de protestation. Il est un symbole inquiétant du climat ambiant : celui où on peut tolérer les Juifs à condition qu’ils ne soient ni visibles, ni sionistes, ni fiers de leur identité.
Faut-il rappeler que le sionisme est un mouvement national légitime reconnu par la communauté internationale et qui a mené à la création de l’État d’Israël ? Voir définition sur Wikipédia
Et que Donald Trump, l’un des rares dirigeants à avoir réellement soutenu la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël, avait bien compris que la paix au Moyen-Orient ne se fera jamais au prix de l’effacement de l’identité juive ni du renoncement au sionisme lire sur les accords d’Abraham.
Réactions du monde juif néerlandais : indignation et malaise
Les réactions au sein de la communauté juive des Pays-Bas ne se sont pas fait attendre. De nombreux parents, enfants et organisateurs ont exprimé leur déception et leur tristesse.
« On ne peut plus organiser un événement juif sans devoir cacher nos drapeaux ? C’est une régression », a commenté un responsable local.
L’ambassade israélienne aux Pays-Bas n’a pas encore réagi officiellement, mais des associations communautaires envisagent de déposer plainte pour discrimination religieuse ou incitation à la haine.
🔗 Pour en savoir plus sur l’actualité liée à Israël, consultez :
👉 Infos-Israel.News
👉 Alyaexpress-News
👉 RakBeIsrael.buzz
🔗 Lien utile Wikipédia : Douwe Bob, Eurovision 2016
Ce qu’il faut retenir :
On peut ne pas aimer une politique, critiquer un gouvernement ou une stratégie. Mais priver des enfants d’un moment de joie parce qu’ils sont fiers de leur identité ? C’est non.
La nouvelle forme d’antisémitisme passe par l’antisionisme décomplexé. Et elle est dangereuse.
—
Par Infos-Israel.News
[signoff]